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Les autoportraits d'Hélène Amouzou sont d'abord ceux d'une jeune femme seule qui montre ce qu'elle peut photographier d'elle-même à bout de bras ou avec un obturateur sur pose T.
Par ces limites physiques et techniques qui soulignent un manque de moyens, ils sortent du cadre convenu de la représentation de soi pour accéder d'emblée au registre de la métaphore. D'évidence, ils nous disent moins à quoi ressemble son auteure (où ce qu'elle voudrait qu'on perçoive d'elle) qu'ils ne nous laissent entendre la situation angoissante qui est la sienne depuis dix ans : celle d'une immigrée en attente de régularisation.
Hélène Akouavi Amouzou est d’origine togolaise. A sa découverte de la photographie, il y a cinq ans, un lien s’est créé entre son appareil et elle-même. Pendant ses prises de vues, seul son appareil comprend et restitue son désarroi.