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A l’est du bois de Vincennes, une vaste parcelle évoque aujourd’hui le souvenir du passé colonial à travers les vestiges en cours de réhabilitation du premier “Jardin colonial” devenu “Jardin d’agronomie tropicale”. Dans la mouvance de la création des premières institutions coloniales (Ecole coloniale, ministère des Colonies, Office colonial), des premiers succès des expositions coloniales, du renouveau des sciences du végétal, de la volonté d’acclimater les espèces exotiques et de rentabiliser les cultures coloniales, cette institution économique et scientifique fut fondée en 1899 pour accroître l’efficacité des établissements agricoles et fédérer les actions des “jardins d’essais” chargés d’étudier les plantes susceptibles de cultures productives et d’approvisionner les colons en graines et plants. Ce qui était au départ un service de renseignements, de coordination et d’enseignement devint, à la faveur notamment des expositions coloniales de 1906 et 1907 un lieu d’exposition. Pendant la Grande Guerre, les bâtiments furent réquisitionnés pour abriter un hôpital modèle accueillant les soldats coloniaux. On construisit alors une mosquée, puis un temple indochinois (aujourd’hui disparus), enfin plusieurs monuments aux soldats coloniaux morts pour la France. Le jardin fut vite oublié : l’agronomie tropicale se rationalisait et se spécialisait, l’acclimatation était délaissée au profit de la sélection et les jardins d’essais remplacés par des stations d’agronomie tropicale. C’est toute l’histoire de ce passé colonial que retrace l’ouvrage, à travers de nombreuses archives et l’actualité de ce prestigieux patrimoine architectural et paysager à la fois scientifique, esthétique et commémoratif.
- Dominique Pinon est paysagiste DPLG et ingénieur agronome. Cofondateur de l'agence Cardo, il conduit des inventaires et des projets de restauration de sites, parcs et jardins anciens. Il intervient aussi auprès de directions départementales ou régionales de l'équipement et de l'environnement.
- Michel Griffon est ingénieur agronome et économiste. Ancien directeur scientifique du CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) et aujourd'hui conseiller auprès de son directeur général, il est chargé du développement durable à l'agence nationale pour la recherche.