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MENGARA Daniel M. - La représentation des groupes sociaux chez les romanciers noirs sud-africains: réalisme, falsification ou idéalisation ?

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MENGARA Daniel M.

La représentation des groupes sociaux chez les romanciers noirs sud-africains: réalisme, falsification ou idéalisation ?

L'Harmattan - Paris - 1996
ISBN: 9782738445889
(Critiques littéraires)
334 p. - 22 x 14 cm

Disponibilité éditeur: Disponible chez l'éditeur.

Prix public éditeur: 29,50 €

L'Offre de Soumbala

Référence Etat de l'exemplaire Disponibilité Soumbala Prix Commander
X18654 livre neuf, broché 5 à 8 jours
29,50 €
Chez Abebooks

 La littérature de fiction issue de l'Afrique du Sud noire a longtemps souffert de l'image d'une sous-littérature versant dans un réalisme béat qui ne laisse aucune place à la créativité artistique. Cette image, que la critique a impitoyablement " collée à la cheville " des romanciers noirs d'Afrique du Sud comme un boulet de canon, a ainsi réduit toute une littérature à une forme d'expression cantonnée à la description photographique des oppositions raciales entre Blancs et Noirs, ce qui lui a valu l'étiquette péjorative de " color bore ", autrement dit, l'ennui des couleurs né de l'inlassable description des conflits inter-raciaux. Ainsi, soutient la critique, une fois que l'on a lu un exemplaire de cette fiction, l'on peut considérer l'avoir lue dans son intégralité. L'auteur de ce livre démontre que, contrairement aux idées reçues, la fiction noire sud-africaine regorge d'une esthétique spécifique qui a totalement éconduit une critique elle-même avide du spectaculaire attaché à la thématique raciale. Il montre que cette critique ne s'est pas rendue compte que, en même temps qu'ils utilisaient la thématique raciale comme discours de surface, les auteurs noirs se livraient implicitement à une " falsification " systématique de leurs univers socioculturel, sociolinguistique, socio-ethnique, socioreligieux et sociopolitique, aboutissant ainsi, au travers d'une allégorie des couleurs, trompeuse mais savamment orchestrée, à une homogénéisation qui non seulement taisait les clivages au sein de la communauté noire sud-africaine, mais en idéalisait aussi les rapports.

La thématique raciale a amené les auteurs noirs sud-africains à taire (ou gommer) les clivages existants au sein de leur communauté.