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Les années 1980-1994 à Abidjan ont été marquées par l’appauvrissement de nombreux citadins, la perte d’avantages sociaux autrefois garantis par l’État-providence, les difficultés accrues de la vie matérielle et physique des individus. L’auteur décrit les compétences que les personnes mettent en œuvre dans leur expérience urbaine ordinaire : trouver un emploi, se créer une clientèle et la conserver, louer un logement, accéder à des passe-droits, stabiliser des liens conjugaux, assurer l’existence d’une unité domestique, scolariser ses enfants, pour une femme vivre sans « mari », agir comme "chef de ménage".
Les modifications des conditions de vie urbaine à Abidjan entre 1930 et 1995 et les réponses spécifiques apportées à la crise des années 80-90. Une conclusion prémonitoire sur la montée du sentiment identitaire national et sur le rejet des communautés étrangères…. L'étude s'est concentrée sur l'observation sociologique de deux catégories d'abidjanais: les hommes salariés et ivoiriens lontemps insérés dans un système stable d'avantages et de garanties et les femmes artisanes ou commercantes dont le statut en perpétuelle création n'est jamais assuré. A travers leurs modes de réponse à la crise des années 80 elle tente de faire apparaître en quoi se distinguent leurs expériences urbaines et quelle est l'importance de l'histoire sociale antérieure vécue par chacun de ces groupes.