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La décolonisation dont il s'agit ici est celle -a posteriori- de l'Indochine (1941-1944), puis celle de l'Afrique au Sud du Sahara (1958-1960). Elle ne concerne pas les territoires où Jean Ramadier n'a pas servi. Le héros de cet ouvrage porte un nom célèbre : c'est le fils du Président Paul Ramadier. Mais les auteurs ont pour ambition de lui donner, comme on dit, un prénom. Car Jean Ramadier a été, lui aussi, à sa manière, un personnage historique. Ce gouverneur de la France d'Outre-Mer, l'un des derniers, a été amené à exercer sa mission à la charnière de deux mondes et de deux époques, et à préparer les territoires coloniaux à des indépendances difficiles.
Jean Ramadier est nommé en janvier 48 directeur du cabinet de Paul Bechard, Haut-Commissaire de l'AOF à Dakar; en avril 52 il devient commandant du cercle de Bouaké (Côte d'Ivoire) puis en 55 Gouverneur du Niger, en novembre 56 Gouverneur de Guinée et enfin en février 58, pendant 15 jours seulement, Haut Commissaire au Cameroun. Il y jouera cependant un rôle majeur, débloquera une situation figée par le premier ministre Jean-Marie M'bida et amènera à la primature Amadou Ahidjo. Il sera rappelé par Paris et ne recevra pas d'autre affectation. Un éclairage intéressant sur des heures importantes de l'histoire camerounaise et sur la droiture d'un administrateur prêt à passer outre les notifications des politiques pour mener sa tâche à bien.