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GAYIBOR T. Nicoué, JUHE-BEAULATON Dominique, GOMGNIMBOU Moustapha (sous la direction de) - L'écriture de l'histoire en Afrique. L'oralité toujours en question

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GAYIBOR T. Nicoué, JUHE-BEAULATON Dominique, GOMGNIMBOU Moustapha (sous la direction de)

L'écriture de l'histoire en Afrique. L'oralité toujours en question

Karthala - Paris - 2013
ISBN: 9782811109370
(Hommes et sociétés)
456 p. - 24 x 16 cm

Disponibilité éditeur: Disponible chez l'éditeur.

Prix public éditeur: 32,00 €

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 Cinquante ans après la parution de l’ouvrage de Jan Vansina (1961) – De la tradition orale. Essai de méthode historique – des historiens, des anthropologues et des archéologues se sont réunis en mai 2011 à Agbodrafo au Togo pour dresser un bilan de l’apport des sources orales à l’écriture de l’histoire de l’Afrique et examiner les perspectives de recherche. Ce livre offre aux lecteurs une réflexion sur les principes méthodologiques revisités pour le bon usage des sources orales, mettant en avant les pièges qui guettent encore et toujours l’historien de terrain. Le recours nécessaire à d’autres disciplines que l’histoire a été clairement démontré. L’anthropologie et l’archéologie s’avèrent indispensables pour analyser les contextes d’énonciation ou pour éclairer des pans restés jusque-là inconnus de l’histoire des populations.

Dans cet ouvrage, les auteurs proposent de nouvelles stratégies d’approche en tenant compte de l’évolution des terrains d’étude, liée à la disparition de certaines catégories d’informateurs. De nouveaux domaines de recherche peuvent encore être explorés comme le fait religieux par une étude des lieux de cultes, principalement les bois sacrés, et de leur environnement culturel. Les récits de vie permettent aussi de combler des vides importants sur l’histoire contemporaine. L’idée centrale est l’extension considérable de la gamme des sources non écrites utilisées et leur grande diversité : toponymes, anthroponymes, chants et autres contes ont été revisités. Les généalogies ont à nouveau été questionnées en croisant les sources et en s’interrogeant sur l’altération de ces listes, leur instrumentalisation et les enjeux de pouvoirs qui mènent à leur manipulation. Enfin, le lien entre documents écrits et traditions orales est à nouveau exploré, pour montrer les interférences existant entre les deux catégories.
Ce livre présente ainsi un panorama large et diversifié de l’utilisation de l’oralité comme source d’histoire avec un avenir qui est loin d’être sombre. Cependant, l’urgence demeure de poursuivre les enquêtes de terrain et d’oeuvrer à la conservation des données orales recueillies. Il s’agit d’un véritable patrimoine immatériel que les chercheurs se doivent de récolter et de préserver.
Sommaire:
- Introduction
- Claude-Hélène Perrot / Conférence d'ouverture

Première partie: De la méthode à l'interprétation
- Nicoué T. Gayibor / De l'usage des lieux communs, des clichés et des stéréotypes en histoire africaine, pp. 33-44,
- Luc Pecquet / Du rite à l'histoire et réciproquement. A propos de quelques actes et récits fondateurs lyela (Burkina Faso), pp. 45-70,
- Pascale Barthélémy / "Laquête du récit". Questions de méthode pour l'écriture de l'histoire des premières diplômées d'Afrique occidentale française (1918-1957), pp. 71-86,
- Olivier Langlois / Quand les "objets muets" prennent la parole. L'archéologie au service de l'histoire des sociétés des piémonts orientaux des monts Mandara (Cameroun), pp. 87-116,
- Hans Peter Hahn / L'apport des sources orales et de l'archéologie à la création d'un musée régional au Nord-Togo, pp. 117-134.

Deuxième partie: Les généalogies toujours en débat
- Anselme Guezo / Tegbessou et Kpengla dans la généalogie des rois du Danxome. Essai d'interprétation de deux clichés courant dans la transmission orale du récit, pp. 135-152,
- Jérôme C. Alladaye / Le kpanlingan dans le Danxomè: la restitution orale du passé institutionnalisée, pp. 153-166,
- Tiona Ouattara / Sources orales et chronologie. Les difficultés rencontrées lors de la reconstruction de l'histoire sénoufo de Côte d'Ivoire, pp. 167-176,
- Simon-Pierre Ekanza / Le trône ou Bia du Ngatianou: tradition orale et histoire, pp. 177-188,
- Rokhaya Fall-Sokhna / De l'actualité des sources orales en histoire de l'Afrique, pp. 189-204.

Troisième partie: Toponymes, anthroponymes, chants et autres contes revisités
- Ilaboti Dippo / Les véhicules des traditions orales dans la société dyè-nganngam, pp. 205-222,
- Ludovic O. Kibora / L'anthroponymie et le "récit étiologique" comme source de l'histoire des Kasena, pp. 223-236,
- Samuel P. Salo / La chanson populaire, source de l'histoire coloniale au Moogo (Burkina Faso), pp; 237-254,
- Dominique Juhé-Beaulaton / Récits de migrations et toponymes. Des sources pour une histoire de l'environnement (Sud du Togo et du Bénin), pp. 255-272.

Quatrième partie: Religion et histoire: Entre lieux de mémoire et idéologie(s)
- Hamidou Diallo / Tradition orale et islam en milieu peul au nord du Burkina Faso, pp. 273-282,
- Claude-Hélène Perrot / Religions dites "traditionnelles" et histoire, pp. 283-288,
- Gilbert Gonnin / Traditions orales et organisation socio-politique dans une société dite sans Etat. Les Toura de Côte d'Ivoire, pp. 289-302,
- Komla Etou / Lieux sacrés et pratiques religieuses. Des sources souvent négligées de l'histoire africaine, pp. 303-324,
- Didider N'Dah, Alexis Adande, Roger N'Tia / Tradition orale et archéologie. Etude comparative du site de Dikuanténi au Bénin et des sites de Tongoa et Rétoka en Océanie, pp. 325-342.

Cinquième partie: La parenté de l'écrit et de l'oralité
- Gérard Chouin / Retrouver une histoire entre l'écrit et l'oral. Examen critique de l'historiographie de l'Abrem (Ghana), pp. 343-368,
- Clélia Coret / Le "pouvoir de l'écrit". Les chroniques swahili dans l'historiographie, pp. 369-394,
- Bernard Salvaing, Alfa Mamadou Diallo Lélouma / Souces orales au Fouta Djalon. Mémoires, écrits et discours politiques, pp. 395-418,
- Jean Boulègue / La dimension temporelle dans les récits historiques oraux en Afrique de l'Ouest, pp. 419-426,
- Monique Chastanet / Un proverbe comme "conservatoire botanique". Le sésame en pays soninké (Sénégal, Mali, Mauritanie), pp. 427-446.
Nicoué T. Gayibor est professeur d’histoire au Département d’histoire de l’Université de Lomé (Togo). Il a publié de nombreux ouvrages sur l’histoire du Togo et sur les sources orales.
Dominique Juhé-Beaulaton est historienne au Centre d’études des mondes africains (UMR 8171 CNRS – Université Paris I – EPHE – Université de Provence). Elle a dirigé plusieurs ouvrages sur le patrimoine, l’alimentation et plus récemment sur les forêts sacrées en Afrique.
Moustapha Gomgnimbou est directeur de recherche en histoire à l’Institut des sciences des sociétés du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) de Ouagadougou (Burkina Faso). Il est coéditeur de plusieurs ouvrages sur l’histoire du Burkina Faso.