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 BACHELIER Sophie - Mbëkk Mi, le souffle de l'océan

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BACHELIER Sophie

Mbëkk Mi, le souffle de l'océan

Doc Net Films Editions - Lussas - 2014
(Afrique en docs)
un DVD noir et blanc, mono, Cinémascope, Pal de 64 minutes

Disponibilité éditeur: Disponible chez l'éditeur.


L'Offre de Soumbala

Référence Etat de l'exemplaire Disponibilité Soumbala Prix Commander
X62662 un DVD (zone 2) neuf, wolof, français, anglais, espagnol 5 à 8 jours
16,89 €
Chez Amazon

Mbëkk mi, deux mots wolof qui évoquent l’émigration clandestine. L’expression claque telles ces pirogues qui se cognent aux vagues de l’océan et se fracassent souvent au bout de leur errance. Mais Mbëkk mi, c’est avant tout le refus de se résigner aux coups meurtriers du destin. Si ces jeunes Sénégalais dans la force de l’âge affrontent mille périls, c’est dans l’espoir d’une vie meilleure. Mais que se passe-t-il de l’autre côté du désastre ? Les damnés de la mer laissent derrière eux des êtres chers. Des épouses. Des mères. Ce sont leurs voix singulières que l’on entend dans ce documentaire. Dans l'intimité d’un face à face dépouillé, elles livrent une parole bouleversante de retenue.

Le filmage en noir et blanc, sobre et précis, de Sophie Bachelier fonctionne magnifiquement.
Située à une distance juste, la cinéaste écoute des femmes sénégalaises raconter l’émigration clandestine. Ce que l’on croit savoir sur la question disparaît, relevant du cliché, car ces paroles, mises bout à bout, dessinent une sorte de fresque, une mémoire du monde sublimée par le geste documentaire.

Sophie Bachelier’s black and white photography, sober and precise, works magnificently. Positioned at the right distance, the film-maker listens as Senegalese women speak. What we believe we know about clandestine emigration disappears, reduced to the status of cliché, as these sequences of words, appearing one after the other, sketch a kind of fresco, a memory of the world sublimated by the documentary gesture.
Jean-Marie Barbe, Etats Généraux du documentaire, LUSSAS, août 2012.

 Témoigage poignant de celles qui sont restées, abandonnées, bien souvent trompées par un mari qui ne leur a rien dit de son projet, plutôt construit avec la mère et non avec l'épouse, et dont elles n'ont plus de nouvelles ou de mauvaises nouvelles… Aussi la remarquable capacité de résistance de ces femmes dans le malheur ou l'adversité et l'effet dévastateur de l'immigration, même réussie, sur la survie du couple: celle qui reste est de la part de la belle-famille objet de défiance (ne cache-t-elle pas tout ou partie ce qu'elle reçoit du mari) ou de médisance (reste-t'elle fidèle et à sa place celle qui travaille ou entreprend pour faire manger ces enfants ??)  Impressionnant.

Vidéaste et photographe, Sophie Bachelier s’intéresse depuis de nombreuses années à la façon dont l’histoire collective s’imbrique dans les destins singuliers et les transforme. Des îles Marquises au Sénégal en passant par l’Algérie, elle mène un travail sur la mémoire, l’errance, l’exil, la trace, qui privilégie la parole des personnes rencontrées, ou leur silence, sur le commentaire. Dans son dernier film, Mbëkk Mi, le souffle de l’océan (54 min, août 2012), tourné au Sénégal, les épouses, les mères, les sœurs, les grands-mères racontent, tour à tour, l’émigration clandestine vécue de l’autre côté du miroir, du côté de celles qui restent sur la rive.
 

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