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 DENIS Pierre - Les derniers nomades

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DENIS Pierre (Général)

Les derniers nomades

L'Harmattan - Paris - 1989
ISBN: 9782738402974
631 p., ill. - 24 x 16 cm

Disponibilité éditeur: Disponible chez l'éditeur.

Prix public éditeur: 63,00 €

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Il y a quarante ans, l'auteur, jeune Saint-Cyrien, était affecté aux unités sahariennes, au sein desquelles, sept ans durant, il allait servir la "paix française". Il eut alors l'occasion de côtoyer et de connaître les grands nomades du désert, notamment les Reguibats L'Gouacem. Et cet homme policé s'aperçut bien vite que ces chameliers, apparemment démunis de tout -du moins à l'aune de la "civilisation"- menaient une vie heureuse et libre, que rien ne semblait pouvoir contrarier. Cette découverte allait déchirer le voile des certitudes du jeune officier méhariste qui mit toute son intelligence et son amour à étudier ces hommes simples et fiers, à les comprendre.
De nombreux voyages à travers le monde, des études approfondies (quatre doctorats) firent prendre conscience à l'auteur -devenu général- de l'ampleur d'un drame trop méconnu de l'opinion publique : l'élimination organisée, accélérée et en cours du nomadisme. Les victimes de cette nouvelle forme de génocide sont réparties sur la planète entière : Esquimaux, Lapons, Indiens de l'Amazonie et de la pampa, pasteurs du Sahel, nomades d'U.R.S.S. et de Chine, éleveurs du Moyen-Orient, de l'Afrique du Nord et de l'Afrique de l'Ouest, Pygmées, Aborigènes d'Australie, Touaregs, Toubous, Maures... sans oublier les Tsiganes et autres transhumants européens.
Les raisons explicites ou implicites de cette sédentarisation forcée sont multiples : progrès techniques, émergence de doctrines généreuses ou collectivistes, souci des gouvernants de mieux contrôler les mouvements de leurs administrés... Il reste, cependant, que l'élimination brutale du nomadisme constitue un crime et une erreur. Au-delà de l'utilité économique avérée de ces hommes libres, l'humanité risque de voir disparaître des valeurs originelles, intrinsèques à un mode de vie millénaire dont la sereine rudesse accuse la facilité lénifiante et l'embrigadement aliénant du monde moderne.
Pourtant, la sauvegarde du nomadisme et de ses valeurs est encore possible, au prix d'une nécessaire évolution des intéressés. Des nomades -et quelques autres- commencent à en prendre conscience. Mais n'est-ce pas trop tard face aux intérêts de certains et à l'indifférence de tous ?

Panorama mondial des derniers nomades et importance de leur préservation pour l'équilibre et la richesse culturelle de notre planète

Le général de brigade Pierre Denis (Saint Cyr promotion 1943) a servi dans le sud Algérien de 1948 à 1953 (peloton méhariste de la compagnie de la Saoura puis Compagnie de la Zousfana) et de 1958 à 1960 (Compagnie méhariste du Tidikelt-Hoggar).
Bréveté du CHEAM et titulaire de 4 doctorats concernant le Sahara et son histoire, Pierre Denis nous a quitté en 2013.
 

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