Le lingala est devenu l’une des langues les plus importantes de l’Afrique centrale. Dès l’origine, il a été une langue véhiculaire parlée sur les rives du fleuve Congo. À ce titre, il a bénéficié de peu de considération, passant pour être une langue de moindre qualité. Au fil du temps, il est devenu la langue première d’environ 2 000 000 de personnes, tout en étant la langue seconde de trois à quatre fois plus. Son taux de véhicularité se situe donc entre 70 et 75 %, ce qui est tout à fait remarquable.
De nos jours, le lingala se parle principalement en République du Congo, où il a le statut de « langue nationale véhiculaire », ainsi qu’en République Démocratique du Congo, où il est l’une des quatres langues nationales (aux côtés du kikongo, du kiswahili et du ciluba). Notons aussi que le lingala a, au cours du demi-siècle écoulé, supplanté le kikongo comme langue principale de Kinshasa. On trouve encore des locuteurs de lingala langue seconde en République Centrafricaine et en Angola. Du fait du succès international de la chanson en lingala, on peut entendre cette langue sur la plupart des radios africaines ainsi que sur les grandes antennes internationales.
Dictionnaire monolingue lingala composé de trois parties: une introduction, un dictionnaire de langue et un dictionnaire des noms propres. A reçu le prix Kadima 2000 de l'Agence intergouvernementale de la francophonie.
L'auteur (1949-2003) est né à Kikwit en RD Congo. Il fut enseignant à l'université du Zaïre . Il s'exile en France en 1980. Il y publiera des romans (dont Des cendres et des flammes) et deux dictionnaires Lingala/lingala et lingala/français